Lapalissade: pour marcher il faut mettre un pied devant l'autre et recommencer... A mon avis, il y a quelques petites choses en plus...
Pour nous, la marche commence dès le matin par l'échauffement... J'avais bien essayé de le squizer au début, mais depuis que mon coach perso me pousse à le faire tous les matins, je n'ai presque plus mal au dos... Alors hors de question de s'en passer...
Nous enfilons ensuite nos sacs à dos (toujours trop lourd à mon goût), un regard et Vamos... Je ne sais quel moment je préfère: celui où nous chargeons nos sacs le matin, annonçant le début d'une nouvelle journée avec toutes les inconnus qu'elle comporte, et le soir où nous déposons ces sacs, étape effectuée annonçant le repos mérité.
Chaque jour est un mini-départ et une mini-arrivée en soi...
Malgré le soutien indispensable de l'autre, la marche reste un effort solitaire, on ne peut compter que sur ses propres ressources pour avancer.
Sur le chemin, les pas s'enchaînent mais dès que les conditions le permettent (pas trop d'embûches sur le chemin), l'esprit s'évade et laisse le corps en pilotage automatique... Les pensées errent : la beauté des paysages, le vol d'un rapace, les ombres des nuages, le vent dans les chants de blé... On pense à vous, famille, amis, à ce qu'on a envie de faire en rentrant, à tous les voyages à pied qu'on projette...
Et quand le corps tire, que les muscles fatiguent, que les pieds chauffent, l'esprit pense irrémédiablement à la pause et à la bouffe!!!! On imagine : " humm les bons sandwichs qu'on va se préparer pour la pause de midi, et je crois même qu'il nous reste des gâteaux pour nous rebooster... Et ce soir, peut être que nous trouverons un toit et une petite casitas pour nous servir à manger... Ou encore mieux, nous aurons un super coin de bivouac, seuls au milieu de la montagne, avec un rio pour nous laver et boire... On fera peut-être enfin les spaghettis-bolo dont j'ai tant envie..."
Je ne compte plus le nombre de recettes et de plats que je souhaite faire à mon retour... C'est fou ce que la bouffe peut prendre de l'importance dans ces cas là... Et en attendant, vos pieds avancent et les kilomètres défilent...
La meilleure façon de marcher est à mon avis de mettre un pied devant l'autre et de laisser l'esprit vagabonder...
Ca y est j'ai la chanson dans la tête... merci les copains!! bisous
RépondreSupprimerSalut vous 2!!! Bravo pour ces + de 1000 km parcourus!! Nous sommes à Barréal, un petit village de 1000 âmes au sud de Cafayate en Aregentine. On se rapproche de la fin du voyage... et oui plus que 19 jours avant de prendre l'avion pour la France. On se dirigetout doucement vers le Chili... je vous souhaite encore bcp de courage et e belles rencontres! A bientôt. ¡Suerte!
RépondreSupprimerVous suivre me permet de prendre le large de sortir de la routine et surtout de me rapprocher de vous. Quand vos mots arrivent sur votre blog vite je dévore vos lignes :quel périple!quelle aventure!
RépondreSupprimerUne petite phrase lue "Marcher dans la nature c'est comme se trouver dans une immense bibliotèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles" C Bobin La lumière du monde
Et je ne peux pas résister à ces mots de Goethe "tout homme qui marche peut s'égarer" votre avis ???
Mille pensées tendres
Karine D