lundi 23 août 2010

Iguazu, pour finir au fil de l'eau.


Avec un peu de retard (puisque nous sommes déjà rentrés en France), quelques mots sur les chutes d'Iguazu.

Tout d'abord, 23h de bus entre Salta et Iguazu. C'est long, plat et on dort bien dans le bus. Pas grand chose à dire d'autre. Une fois arrivés, la température et le taux d'humidité  nous changent vraiment ! Et nous ne sommes plus qu'à 400m d'altitude !

Le lendemain, nous franchissons la frontière pour aller admirer les chutes depuis le côté brésilien. Après presque 2h de bus et d'attente (à la frontière, à la gare routière en Argentine puis au Brésil), nous contemplons ce magnifique spectacle. Nous avons la chance d'avoir un grand soleil qui irise les gouttes d'eau en suspension. C'est magique !
Par contre, le parc (parc national tout de même) se résume à une route asphaltée conduisant aux hôtels et restaurants et permettant tout de même de faire la balade près des chutes. Sinon, impossible de se promener dans la forêt si on ne prend pas un des tours hors de prix vendus par les différentes agences de tourisme. C'est agaçant d'être dans un site aussi grandiose et d'être cantonné à une promenade de quelques centaines de mètres. Les grands espaces m'ont rendu exigeant !

Heureusement, côté argentin le lendemain, nous pourrons explorer le parc plus à notre guise. Le spectacle est vraiment différent des deux côtés : vue d'ensemble magnifique côté brésilien, proximité impréssionnante côté argentin.


Le Yeti existe. Il a été repéré à Iguazu.

Nous finissons la journée bien fatigués. Cela nous aidera à dormir pendant les 18h de bus vers Buenos Aires.

On continue le voyage en mode vacances !

Touriste :  Celui, celle qui fait du tourisme, c'est à dire qui voyage ou visite un site pour son plaisir (d'après la définition du Larousse).

Nous sommes donc objectivement des touristes depuis 5 mois ! Mais nous changeons de catégorie pour passer de voyageur à pieds à touristes véhiculés.

Et pour avoir une transition en douceur, nous commençons par le vélo pour explorer les alentours et les caves de Cafayate.

Sur ces chemins sablonneux qui grimpent (bien peu, il faut bien l'avouer) nous nous rappelons vite pourquoi nous avons choisi de voyager à pieds ! Le vélo, c'est beaucoup plus sportif et ça fait mal au c.. et aux genoux!!! Nous n'en sommes que plus admiratifs des nombreux cyclotouristes qui sillonnent le monde!

Nous explorerons aussi à vélo la Quebrada de las Conchas, superbe vallée où les canyons et les formations rocheuses s'enchaînent en exhibant de magnifiques couleurs jaunes, rouges et ocres.

 Et nous en profitons pour nous arrêter de temps en temps pour déguster quelques vins de la région.

Après Cafayate, nous ferons étape à Salta. "Salta la Linda", capitale régionale d'où part notre bus pour Iguazu, est réputé pour son climat de fête. On y retrouve par hasard 5 jeunes français rencontrés à Cafayate. On passera la soirée ensemble dans les bars et restos de cette ville charmante. Franck en profite pour assouvir un fantasme avec un "bife de chorizo" de 600g dans son assiette.

dimanche 8 août 2010

Raccrocher ses chaussures...

159 jours de voyage dont 148 à marcher...
2711 kilomètres parcourus, plusieurs kms de dénivelé, plusieurs paires de chaussures usées, quelques coups de soleil, beaucoup d'ampoules (2 tubes de crème Nok utilisés...), quelques piqûres d'insectes, une barbe de plusieurs centimètre, beaucoup de records personnels pulvérisés...
Le vent, la chaleur, les orages, le soleil, la grêle, la neige, la pluie, le froid...
Quelques coups de mou... mais surtout et plus que tout cela, de l'effort, du plaisir et beaucoup de satisfaction !!!
Des paysages à couper le souffle, des rencontres simpes et fortes... Beaucoup d'inconnus et de belles surprises... et finalement très peu de désagrements.

Ce voyage nous aura fait goûter au plaisir de voyager différemment, en prenant son temps, se laissant aller aux aléas du voyage, de ses inconnus et des rencontres...
Nous avons la sensation d'avoir vécu une expérience assez exceptionnelle même si nous n'avons pas l'impression d'avoir fait quelque chose d'exceptionnelle.
"Ce qu'un homme a fait, un autre homme peut le refaire..."

Ce voyage, malgré les quelques difficultés traversées (mais si peu nombreuses) nous apparaît avec le recul presque facile... Nous nous sommes glissés dans cette vie de nomade avec un étonnant naturel et avec beaucoup de plaisir... Tellement d'ailleurs que l'envie de continuer est assez forte... Pousser jusqu'en Patagonie, pourquoi pas jusqu'à Ushuaïa...
Mais rassurez vous d'autres belles réjouissances nous attendent en France et nous sommes tout aussi heureux de rentrer pour retrouver famille et amis... Et aussi du confort, nous l'apprécions encore plus à sa juste valeur!

J142-J148: Cachi - Cafayate, la vallée Calchaquies ; 167km

C'est étrange de prendre un bus... La gare routière de Jujuy ressemble à une jungle, nous tremblons en voyant comment nos sacs sont jetés sur le toit, nous redecouvrons les joies des espaces clos où on peut profiter du bruit et des odeurs "légèrement" alcoolisées de ses voisins. On se dit souvent que c'est moins dangereux de marcher !
Nous arrivons finalement à Cachi après une belle route en lacets. C'est un mignon petit village qui annonce le début de la vallée Calchaquies et sa fameuse route des vins: Bar à vins, petit restau avec cartes des vins faisant saliver Franck... On se sent déjà un peu en vacances...

Nous avons décidé de prendre notre temps dans cette vallée. Sept jours pour faire 167km : journées plus courtes, pause déjeuner trainant en longueur où nous nous autorisons même un petit café...


Pendant cette belle semaine, le soleil ne fera jamais défaut, le vent viendra nous enquiquiner quelque fois mais cela restera un vrai bonheur que de marcher sur ces pistes peu fréquentées, longeant le rio, les champs de blé et les vignes, traversant des canyons magnifiques et colorés.

Franck déplace les montagnes!

Derniers bivouacs, derniers kilomètres à pieds...


Nous sommes envahis par un peu de nostalgie, mais quel bonheur de finir dans ce contexte !

Un petit air de Gilbert M. non?
une paysanne...