Humahuaca un dimanche en pleine vague de froid : canalisations gelées, vent glacial dans les rues et calme d'un petit village du Nord Ouest. Nous en profitons pour passer la journée dans un café internet (chauffé) bien agréable à mettre à jour le blog et à bouquiner en dégustant de bons cafés et des gâteaux. Le lendemain, le soleil fait son retour et la semaine recommence : les canalisations dégèlent, les rues sont remplies de touristes et on se balade en T-Shirt. Est-ce le même village ?
Nous commençons à descendre la quebrada. Pendant cette semaine de marche, le vent, la nationale et la pression touristique nous gacheront un peu le plaisir. Comme dans la Vallée Sacrée des Incas au Pérou, ce site historique et réputé ne se prête pas à la marche.
Peu d'alternative à la RN9. Nous essayons quand cela est possible de marcher sur l'ancienne voix ferrée delaissée au profit du ruban d'asphalte, mais les éboulis et la végétation rendent souvent la progression impossible.
Ensuite, le vent souffle quasiment tous les jours. Et fort. Non seulement c'est très désagréable pour marcher, mais la poussière soulevée rend la visibilité très mauvaise et ternie les couleurs fantastiques des montagnes.
Enfin, nous n'arrivons pas à nous faire au nombre de touristes, beaucoup de Porteños en vacances, surtout dans des villages comme Tilcara et Purmamarca qui sont asphyxiés par cet afflut.
Nous atteignons finalement San Salvador de Jujuy après 7 jours de petites étapes mais fatigués et en petite forme, malgré la forte baisse d'altitude (souffrons-nous du "mal de basse altitude" à moins de 2000m ?!).
Mais nous avons dépassé les 2500 km !!! (2544 km exactement)
Plutôt que de s'infliger l'asphalte jusqu'à Salta, notre objectif initial, nous allons prendre le bus jusqu'à Cachi et rejoindre Cafayate en suivant la route 40 non asphaltée le long de la vallée Calchaquies. Il nous reste donc 160km de bonus pour profiter de l'Argentine le long d'une route moins fréquentée et que l'on espère moins touristique. Dernière semaine de marche dont on espère profiter pleinement et finir dans les vignobles !
Le climat s'est aussi radouci et prend pour nous des allures d'été même si l'amplitude thermique (jusqu'à 30ºC la journée au soleil et entre 0ºC et 10ºC la nuit) reste gênante. On espère que les températures vont continuer de remonter pour la fin de notre séjour !
Bienvenue sur notre blog qui vous contera notre randonnée au fil de l'eau, d'un océan à l'autre...
lundi 26 juillet 2010
lundi 19 juillet 2010
J 120 - J 131 : La Quiaca-Humahuaca ; 227kms
Après une bonne pause d'une journée à La Quiaca, ville frontière entre l'Argentine et la Bolivie, où nous rechargeons nos batteries (et nos estomacs) après les 3 dernières journées qui nous ont bien marquées nous partons vers Yavi, petit village pittoresque à 17km.
Grande différence avec la Bolivie, nous commençons par suivre une route goudronnée ! Yavi est un tout petit village assez agricole avec une petite église mignonne et la demeure d'un ancien marquis reconvertie en musée. A part cela ... On nous avez dit qu'il n'y avait rien, mais après la Bolivie, l'offre des hébérgements (des hôtels aux chambrres chez l'habitant) et des petits commerces nous semble énorme.
Le lendemain, nous partons vers Nazareno, petit village de montagne dans ce bout de cordillère en bordure orientale de l'altiplano. Nous avons peu d'info sur le trajet : une carte google que nous a préparé Xavier après leur séjour argentin, une carte routière sur laquelle il n'y a pas de piste et des indications très vagues des gendarmes de Yavi qui nous ont promis le vide, le silence et le froid... Qu'à cela ne tienne, nous demanderons en chemin ! Et comme toujours, nous sommes bien surpris de rencontrer autant de monde et même de terminer la journée au hameau de Chalguamayoc où Aurélia et Bonifacio nous offrirons chaleureusement l'hospitalité dans leur salon, leur salle de bain et leur cuisine alors que nous cherchions un site de bivouac ! Malgré la pauvreté indéniable des habitants de l'altiplano, côté argentin, il y a l'eau, l'éléctricité, des gazinières et des salles de bain. Le lendemain matin, pendant que nous prendrons notre petit déj, nous assisterons au dépeçage du lama fraichement égorgé.
Depuis Yavi, nous avons aussi un nouveau compagnon de voyage à 4 pattes. Nous ne comprenons pas ce chien qui nous suit alors que nous ne lui donnons rien, ni caresse ni nourriture. Pourtant, tous les matins, il nous attend pour marcher dans nos pas...
Nous reprenons la route avec toutes les indications qu'il nous faut, passons par le col Abra del condor à 4400m puis bivouaquons dans le froid et le vent. Il fait froid depuis que nous sommes arrivés en Argentine et cela va aller en empirant.
Le lendemain, c'est le col "Abra Fundacion" à 5050m que nous passons. Dernier passage à cette altitude pour ce voyage. La fin approche et c'est avec un peu de nostalgie que nous entammons la descente vers Nazareno. Nous y arriverons le lendemain après 18km et 1000m de descente, en 3 jours et demi depuis Yavi alors que nous avions prudemment prévu 5 jours.
A partir de maintenant, nous serons partagés entre le plaisir de terminer le voyage et la perspective de retrouver nos proches en France (et la chaleur), et la nostalgie et l'envie de faire durer ces derniers jours de marches.
A Nazareno, on se réjoui d'être en Argentine. Nous trouvons un petit comedor chez l'habitant, a priori le seul du village, où on nous sert un "asado" gigantesque et délicieux que nous dégusterons en regardant la finale du mondial ! Viva Argentina et sa bonne viande !
Grâce à Xavier et Emmanuelle et leur précieux topo, nous comptons rejoindre Iruya depuis Nazareno en suivant à l'envers un itinéraire de trek proposé par certaines agences d'Iruya. Nous ne serons pas déçus car les paysages sont superbes et ce trek vraiment beau. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir 4 jours aussi difficiles. Le chemin traverse des beaux reliefs entre 2400m et 3600m, mais nous enchainons les montées avec une facilité qui nous surprend presque ; la difficulté n'est pas là. Les sentiers à flanc de montagne sont vertigineux mais nous n'avons pas le vertige et les vues sont tellement splendides qu'on avance sans se poser de questions. Non, la vraie difficulté de ces 4 jours fut la météo !
Nous avons la grande chance de vivre l'hiver argentin le plus rude depuis une dizaine d'année !
Le premier jour, en quittant Nazareno, nous devons descendre la vallée du rio. Très vite, nous nous mouillons les pieds pour traverser ce rio qui court d'une falaise à l'autre. Nous étions prévenus et tout va bien tant que le soleil est là. Mais très vite, le nuage s'installe dans la vallée. On n'en avait pas vu depuis des semaines ! Les chaussures trempées, les pieds et les jambes mouillées, alors qu'il fait 5 degrés avec du vent et de l'humidité, on ne rigole plus et l'après midi devient un cauchemar.
Le soir venu, malgré deux paires de chaussettes et une paire de lacets brûlés, nous n'arrivons même pas á complétement sécher nos affaires Heureusement, le lendemain, le soleil revient dès que nous quittons la vallée pour remonter. Le froid par contre ne disparait pas, avec des températures négatives tous les matins qui peinent à remonter malgré le soleil.
Nous traverserons ensuite des paysages de canyons et de quebradas colorées magnifiques.
Le 4e jour, le trajet qui nous a été indiqué et qui semble le plus marqué quitte le topo que nous avions. Le chemin n'en est pas moins superbe et semble finir par une route qui devrait nous faire gagner du temps ...jusqu'à ce que nous réalisions que cette piste de camion traverse le rio Iruya une bonne vingtaine de fois... Avec du vent et par 4 degrés nous sommes plus que contents d'atteindre Iruya où nous passerons la soirée à faire sécher nos chaussures auprès d'un poêle !
Iruya est un joli village de montagne aux rues pavées et aux maisons blanches. L'offre touristique s'y développe étonnament depuis quelques années, principalement grâce aux couleurs magnifiques de la quebrada. Et heureusement pour nous, on y trouve des côtes de boeuf succulentes !!!
Le départ le lendemain matin avec quelques flocons est un peu rude mais les flancs givrés des falaises colorées de cette vallée et les 1200m de montée vers le col nous réchauffent vite ! Nous aurons au moins la chance d'avoir eu de la neige avant la fin du voyage !
Le soir, nous trouverons refuge du vent dans la petite école de Chaupi Rodeo qui nous est ouverte par 2 argentines adorables (ce sont les vacances d'hiver et toutes les écoles que nous rencontrons depuis 2 semaines sont désertées). Nous avons passé notre dernier col à 4000m et le voyage va désormais descendre.
Nous rejoignons la quebrada de Humahuaca et la nationale 9, mais le vent crée un nuage de poussière dans toute la vallée. Difficile de distinguer les couleurs...
Avec ce vent, nous préférons éviter de bivouaquer, mais nous n'aurons pas la chance de trouver quelqu'un à la petite école de Chorillos. Nous décidons alors de pousser jusqu'à Humahuaca, même si la nuit va tomber. Nous y arriverons 2 heures plus tard, par -8ºC mais heureux de pouvoir se mettre à l'abri ! Nous avons gagné une journée. 2416km accomplis. Nous sommes par contre dans une zone touristique et ça se sent. Nous avons toujours besoin d'un petit temps d'adaptation quand nous revenons dans une zone où il y a autant d'activité humaine. Jusqu'à San Salvador de Jujuy, nous allons plus ou moins suivre la RN9 et il faudra donc s'adapter.
Et une petite photo de Franck avec 5 mois de barbe!!!
Grande différence avec la Bolivie, nous commençons par suivre une route goudronnée ! Yavi est un tout petit village assez agricole avec une petite église mignonne et la demeure d'un ancien marquis reconvertie en musée. A part cela ... On nous avez dit qu'il n'y avait rien, mais après la Bolivie, l'offre des hébérgements (des hôtels aux chambrres chez l'habitant) et des petits commerces nous semble énorme.
Le lendemain, nous partons vers Nazareno, petit village de montagne dans ce bout de cordillère en bordure orientale de l'altiplano. Nous avons peu d'info sur le trajet : une carte google que nous a préparé Xavier après leur séjour argentin, une carte routière sur laquelle il n'y a pas de piste et des indications très vagues des gendarmes de Yavi qui nous ont promis le vide, le silence et le froid... Qu'à cela ne tienne, nous demanderons en chemin ! Et comme toujours, nous sommes bien surpris de rencontrer autant de monde et même de terminer la journée au hameau de Chalguamayoc où Aurélia et Bonifacio nous offrirons chaleureusement l'hospitalité dans leur salon, leur salle de bain et leur cuisine alors que nous cherchions un site de bivouac ! Malgré la pauvreté indéniable des habitants de l'altiplano, côté argentin, il y a l'eau, l'éléctricité, des gazinières et des salles de bain. Le lendemain matin, pendant que nous prendrons notre petit déj, nous assisterons au dépeçage du lama fraichement égorgé.
Depuis Yavi, nous avons aussi un nouveau compagnon de voyage à 4 pattes. Nous ne comprenons pas ce chien qui nous suit alors que nous ne lui donnons rien, ni caresse ni nourriture. Pourtant, tous les matins, il nous attend pour marcher dans nos pas...
Nous reprenons la route avec toutes les indications qu'il nous faut, passons par le col Abra del condor à 4400m puis bivouaquons dans le froid et le vent. Il fait froid depuis que nous sommes arrivés en Argentine et cela va aller en empirant.
Le lendemain, c'est le col "Abra Fundacion" à 5050m que nous passons. Dernier passage à cette altitude pour ce voyage. La fin approche et c'est avec un peu de nostalgie que nous entammons la descente vers Nazareno. Nous y arriverons le lendemain après 18km et 1000m de descente, en 3 jours et demi depuis Yavi alors que nous avions prudemment prévu 5 jours.
A partir de maintenant, nous serons partagés entre le plaisir de terminer le voyage et la perspective de retrouver nos proches en France (et la chaleur), et la nostalgie et l'envie de faire durer ces derniers jours de marches.
A Nazareno, on se réjoui d'être en Argentine. Nous trouvons un petit comedor chez l'habitant, a priori le seul du village, où on nous sert un "asado" gigantesque et délicieux que nous dégusterons en regardant la finale du mondial ! Viva Argentina et sa bonne viande !
Grâce à Xavier et Emmanuelle et leur précieux topo, nous comptons rejoindre Iruya depuis Nazareno en suivant à l'envers un itinéraire de trek proposé par certaines agences d'Iruya. Nous ne serons pas déçus car les paysages sont superbes et ce trek vraiment beau. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir 4 jours aussi difficiles. Le chemin traverse des beaux reliefs entre 2400m et 3600m, mais nous enchainons les montées avec une facilité qui nous surprend presque ; la difficulté n'est pas là. Les sentiers à flanc de montagne sont vertigineux mais nous n'avons pas le vertige et les vues sont tellement splendides qu'on avance sans se poser de questions. Non, la vraie difficulté de ces 4 jours fut la météo !
Nous avons la grande chance de vivre l'hiver argentin le plus rude depuis une dizaine d'année !
Le premier jour, en quittant Nazareno, nous devons descendre la vallée du rio. Très vite, nous nous mouillons les pieds pour traverser ce rio qui court d'une falaise à l'autre. Nous étions prévenus et tout va bien tant que le soleil est là. Mais très vite, le nuage s'installe dans la vallée. On n'en avait pas vu depuis des semaines ! Les chaussures trempées, les pieds et les jambes mouillées, alors qu'il fait 5 degrés avec du vent et de l'humidité, on ne rigole plus et l'après midi devient un cauchemar.
Le soir venu, malgré deux paires de chaussettes et une paire de lacets brûlés, nous n'arrivons même pas á complétement sécher nos affaires Heureusement, le lendemain, le soleil revient dès que nous quittons la vallée pour remonter. Le froid par contre ne disparait pas, avec des températures négatives tous les matins qui peinent à remonter malgré le soleil.
Nous traverserons ensuite des paysages de canyons et de quebradas colorées magnifiques.
Le 4e jour, le trajet qui nous a été indiqué et qui semble le plus marqué quitte le topo que nous avions. Le chemin n'en est pas moins superbe et semble finir par une route qui devrait nous faire gagner du temps ...jusqu'à ce que nous réalisions que cette piste de camion traverse le rio Iruya une bonne vingtaine de fois... Avec du vent et par 4 degrés nous sommes plus que contents d'atteindre Iruya où nous passerons la soirée à faire sécher nos chaussures auprès d'un poêle !
Iruya est un joli village de montagne aux rues pavées et aux maisons blanches. L'offre touristique s'y développe étonnament depuis quelques années, principalement grâce aux couleurs magnifiques de la quebrada. Et heureusement pour nous, on y trouve des côtes de boeuf succulentes !!!
Le départ le lendemain matin avec quelques flocons est un peu rude mais les flancs givrés des falaises colorées de cette vallée et les 1200m de montée vers le col nous réchauffent vite ! Nous aurons au moins la chance d'avoir eu de la neige avant la fin du voyage !
Le soir, nous trouverons refuge du vent dans la petite école de Chaupi Rodeo qui nous est ouverte par 2 argentines adorables (ce sont les vacances d'hiver et toutes les écoles que nous rencontrons depuis 2 semaines sont désertées). Nous avons passé notre dernier col à 4000m et le voyage va désormais descendre.
Nous rejoignons la quebrada de Humahuaca et la nationale 9, mais le vent crée un nuage de poussière dans toute la vallée. Difficile de distinguer les couleurs...
Avec ce vent, nous préférons éviter de bivouaquer, mais nous n'aurons pas la chance de trouver quelqu'un à la petite école de Chorillos. Nous décidons alors de pousser jusqu'à Humahuaca, même si la nuit va tomber. Nous y arriverons 2 heures plus tard, par -8ºC mais heureux de pouvoir se mettre à l'abri ! Nous avons gagné une journée. 2416km accomplis. Nous sommes par contre dans une zone touristique et ça se sent. Nous avons toujours besoin d'un petit temps d'adaptation quand nous revenons dans une zone où il y a autant d'activité humaine. Jusqu'à San Salvador de Jujuy, nous allons plus ou moins suivre la RN9 et il faudra donc s'adapter.
Le voyage continue et nous avons bien envie de profiter un maximum de ces derniers jours de marche.
mardi 6 juillet 2010
J116-J118: Tupiza - La Quiaca : 95km. ¡Hasta luego Bolivia, viva Argentina!
Après 2 jours de repos dans la douceur quasi méditarréenne (nous sommes sous les 3000m!) de Tupiza, ses lauriers roses et ses falaises ocres incendiées par le soleil matin et soir, nous décidons de rejoindre la frontière avec l'Argentine en 3 jours. 93 km en passant par un quebrada peu empruntée mais magnifique qui nous permet de surcroit d'éviter l'axe routier principal vers la frontière, cela nous paraît l'itinéraire idéal et plus que faisable !
Mais voilà, comme un dernier rappel avant de quitter la Bolivie, tout est possible et rien n'est certain ici. Ces 3 jours seront beaucoup plus difficile que nous ne l'avions prévu.
Notre départ matinal est retardé d'une heure par la perte de nos mouchoirs à la laverie. Après ce premier contre-temps, nous manquons l'embranchement vers la quebrada et suivons la voix ferrée pour quelques km de plus et un détour par une autre vallée. Ce petit détour nous permet de contempler les sites superbes "del Angosto" et de "la Torre" mais l'abscence de chemin praticable sans se mouiller les pieds nous fait perdre une bonne heure. Nous nous arrêterons donc 9km avant le village que nous espérions atteindre et trouverons fort heureusement hospitalité chez Don Miguel et Doña Gregoria à Quiriza.
Convaincus que nous pouvons toujours atteindre Villazon en deux jours, nous partons tôt sous un superbe soleil. Les couleurs de la vallée sont magnifiques. Sans doute faisons nous trop trainer notre pause déjeuner à l'ombre de l'église coloniale de Talina, profitant du soleil et de nos dernières heures en Bolivie. Nous pêchons par excès de confiance, pensant arriver facilement à bout des 14km qui nous séparent de Chagua. Mais c'est sans compter une piste sabloneuse qui serpente entre les méandres du rio et qui nous fait perdre beaucoup de temps à chaque passage (sans compter les pieds mouillés à certains passages plus hasardeux). Les heures défilent, pas les kilomètres. La nuit tombe et nous n'avons toujours pas atteint Chagua. Nous inaugurerons notre première arrivée à la frontale du voyage ! Et nous serons sauvés une fois de plus par l'hospitalité d'une famille bolivienne qui nous ouvrira sa porte de nuit pour nous offrir un abri et une paillasse.
Après une telle journée, nous tenons à atteindre Villazon le lendemain soir. Nous partons donc encore très tôt. Fort de notre mauvaise expérience de la veille nous décidons de ne pas suivre la piste du Rio au profit de la piste de camion de la montagne. Les paysages sont superbes mais la piste suit de nombreux virages en s'élevant dans le relief, tandis que nous voyons plus bas la piste rectiligne et sèche du rio... mauvais choix. Le peu de récupération entre ces deux journées pèsent sur nos corps fatigués. Nous arriverons encore après la tombée de la nuit, fourbus mais contents. Le lendemain, nous passons la frontière avec un pincement au coeur. ¡Hasta luego Bolivia!
¡Viva Argentina!
Ca y est, nous avons changé de monde, retrouvé des routes goudronnées et des marques automobiles connues, du sans plomb à la station service, des toilettes dans les restaurants et des prix doubles ! Nous sommes en Argentine !!! Fort de notre expérience des derniers jours et comptant bien profiter de ce dernier mois de marche, nous allons adapter notre rythme à nos envies et nous laisser un peu plus souffler.
vendredi 2 juillet 2010
J 109 - 114 : San Cristobal - Tupiza (195 km)
Nous repartons après deux jours de pause dans la ville minière de San Cristobal, le plus gros village que nous avons croisé depuis La Paz. San Cristobal est une des plus grande mine d'argent du monde. On sent très bien la présence des investissements étrangers (route asphaltée, piste d'atterissage, gros 4x4) ce qui a aussi pour conséquence de rendre le village plus riche et plus cher que ce que nous croisions depuis des semaines. Nous avons été néanmoins ravis d'y trouver un cybercafé et un marché bien achalandé avec fruits et légumes ! L'histoire du village est aussi intéressante puisqu'il a été intégralement déplacé pour exploiter les gisements d'argent. L'église a même été transférée pierre par pierre ainsi que la "Huaca", pierre sacrée pour la population Quechua.
Pour éviter les étendues désertiques du Sud Lipez et d'Atacama ainsi que la ville d'Uyuni, notre itinéraire nous emmène directement à travers le Nord Lipez vers Tupiza. C'est la partie la plus uncertaine de notre parcours car nous n'avons pas de référence, la route qui semble exister n'apparaït pas sur les "vieilles" cartes de l'IGM et on nous a dit que cette région était deserte et que nous ne trouverions personne...
Pourtant, nous traverserons pendant 6 jours des paysages magnifiques, et grâce aux conseils de Daniel, rencontré à Sajama, de Nelson à San Cristobal et de tout les gens que nous croiserons, nous ne manquerons jamais d'eau, de nourriture et nous ne bivouaquerons même pas puisque nous trouverons toujours un lit où nous reposer ! La Bolivie est un pays pauvre mais les gens y sont riches de coeur. Nous avons toujours reçu un accueil des plus chaleureux dans tous les villages traversés, nous offrant une hospitalité bienvenue.
Et heureusement car avec le vent, il n'aurait pas fait bon dormir dehors. Le vent, fort et froid, notre pire ennemi, a soufflé 5 jours sur 6, ne rendant pas seuleument notre progression plus difficile, mais épuisant aussi nos nerfs déjà fatigués par les distances que nous avions à couvrir. Nous avons atteint le paroxisme le 5ème jour, sur la route de crête qui nous menait de la mine de Chilcobija (beaucoup moins riche que celle de San Cristobal mais où les habitants nous ont réservé un accueil des plus chaleureux) au hameau de Nazarenito, lorsque nous avons du avancer courbés en nous tenant par la main pour réussir à poursuivre avec le seul espoir que le prochain virage nous mettrait un peu à l'abri. Mais pas d'inquiétude, on garde le moral et les paysages traversés nous redonnent la patate!
La beauté et la diversité des paysages nous portera pendant ces 6 jours où nous n'avions qu'une idée assez imprécise des distances. Et pour paraphraser Lemonier dans son ouvrage "Le Voyage à Pieds", il ne faut jamais se fier aux distances ou durée données par un sédentaire, automobiliste de surcroît ! Nous aurons droit à tout, des 4h pour parcourir 35km aux 7h pour en faire 15...
La decente finale (1400m) pour atteindre Tupiza nous fera traverser des paysages de canyon donnant l'impression d'être au Far West.
Bien contents d'atteindre enfin cette ville, la plus grosse sur notre parcous depuis La Paz, après prêt de 2100km de marche depuis notre départ nous nous y reposons 2 jours avant de repartir pour l'Argentine que nous devrions atteindre en début de semaine prochaine. Nouveau pays, nouvelle aventure ...
Pour éviter les étendues désertiques du Sud Lipez et d'Atacama ainsi que la ville d'Uyuni, notre itinéraire nous emmène directement à travers le Nord Lipez vers Tupiza. C'est la partie la plus uncertaine de notre parcours car nous n'avons pas de référence, la route qui semble exister n'apparaït pas sur les "vieilles" cartes de l'IGM et on nous a dit que cette région était deserte et que nous ne trouverions personne...
Pourtant, nous traverserons pendant 6 jours des paysages magnifiques, et grâce aux conseils de Daniel, rencontré à Sajama, de Nelson à San Cristobal et de tout les gens que nous croiserons, nous ne manquerons jamais d'eau, de nourriture et nous ne bivouaquerons même pas puisque nous trouverons toujours un lit où nous reposer ! La Bolivie est un pays pauvre mais les gens y sont riches de coeur. Nous avons toujours reçu un accueil des plus chaleureux dans tous les villages traversés, nous offrant une hospitalité bienvenue.
Et heureusement car avec le vent, il n'aurait pas fait bon dormir dehors. Le vent, fort et froid, notre pire ennemi, a soufflé 5 jours sur 6, ne rendant pas seuleument notre progression plus difficile, mais épuisant aussi nos nerfs déjà fatigués par les distances que nous avions à couvrir. Nous avons atteint le paroxisme le 5ème jour, sur la route de crête qui nous menait de la mine de Chilcobija (beaucoup moins riche que celle de San Cristobal mais où les habitants nous ont réservé un accueil des plus chaleureux) au hameau de Nazarenito, lorsque nous avons du avancer courbés en nous tenant par la main pour réussir à poursuivre avec le seul espoir que le prochain virage nous mettrait un peu à l'abri. Mais pas d'inquiétude, on garde le moral et les paysages traversés nous redonnent la patate!
La beauté et la diversité des paysages nous portera pendant ces 6 jours où nous n'avions qu'une idée assez imprécise des distances. Et pour paraphraser Lemonier dans son ouvrage "Le Voyage à Pieds", il ne faut jamais se fier aux distances ou durée données par un sédentaire, automobiliste de surcroît ! Nous aurons droit à tout, des 4h pour parcourir 35km aux 7h pour en faire 15...
Cela ne nous empéchera pas de passer la barre des 2000 km !
La decente finale (1400m) pour atteindre Tupiza nous fera traverser des paysages de canyon donnant l'impression d'être au Far West.
Bien contents d'atteindre enfin cette ville, la plus grosse sur notre parcous depuis La Paz, après prêt de 2100km de marche depuis notre départ nous nous y reposons 2 jours avant de repartir pour l'Argentine que nous devrions atteindre en début de semaine prochaine. Nouveau pays, nouvelle aventure ...
Galerie de portraits
Malgré ces contrées désertiques, les quelques personnes que nous rencontrons sont adorables, très accueillantes et d'un hospitalité incroyable...
Quelques portraits:
Quelques portraits:
Isabella, qui nous a ouvert la porte de chez elle pour que nous puissions remplir nos bouteilles d'eau
La famille d'Hernan, véto croisé sur la route 2 jours plus tôt. Ils nous ont accueillis chez eux, offert un bon lit et un repas. Nous avons passé la soirée entre épluchage de patates et apprentissage de comptines avec les enfants.
La dame de la tienda de Chachacomani, qui deménagera sa chambre pendant une heure pour nous loger. Nous passerons la soirée côte à côte à cuisiner en écoutant des chants catho: "Soy feliz, soy feliz, cantare, soy feliz!"
Nelson, qui s'improvisera guide à San Cristobal. En plus de nombreuses anecdotes, il nous accompagnera pendant 2h sur le chemin pour que nous ne nous trompions pas de piste.
La famille Flores, qui nous accueillera le temps d'une nuit et d'un repas autour du feu.
"Et vous avez des vaches en France? Et quoi d'autres comme animaux, comme arbres ... ?"
Un mineur (au prénom incompréhensible) qui se décarcassera pour nous trouver un local, un lit et de la lumière. Il s'excusera de ne pas pouvoir nous offrir plus de confort!!!!!
Un mineur (au prénom incompréhensible) qui se décarcassera pour nous trouver un local, un lit et de la lumière. Il s'excusera de ne pas pouvoir nous offrir plus de confort!!!!!
Maxima,son fils Daniel et sa fille Viviana nous nourrira et nous logera à Nazarenito, village de 5 familles, juste avant la grande montée qui nous attend. Repos bien mérité!
Norma et son mari: nous passerons la soirée à discuter dans son restau autour des cartes et le lendemain elle nous offrira le petit déj pour nous donner du courage!
Et évidemment tous les enfants croisés sur les chemins:
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